Markus Schinwald crée un univers théâtral au M

Communiqué de presse

Markus Schinwald est un artiste aux nombreuses facettes ; dans cinq salles, le M présente successivement un aspect différent de son travail récent. L'artiste choisit son moyen d'expression en fonction de ses idées ou de l'intensité que doit exprimer l'œuvre. Il s'agit tantôt de tableaux et de sculptures, tantôt de films ou de performances en live. L'exposition comprend plusieurs œuvres présentées pour la première fois.

Des décors subaquatiques peuplés de centaines de poissons chamarrés, des poupées mécaniques, des meubles rappelant des parties du corps, des films et un mur mobile agrémenté de tableaux. L'artiste contemporain Markus Schinwald (né en 1973 à Salzbourg) crée au M un cadre théâtral dans lequel évoluent des œuvres d'art et des personnages. Du 2 octobre 2014 au 8 février 2015, le musée accueille la première rétrospective en Belgique de l'artiste autrichien.

 

À travers ses installations, films, tableaux, sculptures et œuvres interactives, Markus Schinwald examine la place qu'occupe l'être humain dans le monde. Le fil conducteur est un intérêt particulier pour le corps humain, ainsi qu'une quête des restrictions physiques ou mentales que nous imposent notre cadre culturel, nos habitudes, nos émotions ou l'espace qui nous entoure. Schinwald accorde également une grande attention au regard que posent les hommes sur l'art et la différence entre ce dernier et le regard ordinaire. Qu'en attendons-nous ? Qu'est-ce qui nous captive ? Comment le regard posé sur les objets inanimés se distingue-t-il du regard sur les corps en mouvement – ou les poissons dans un aquarium?

Une exposition qui supprime l'architecture du M

Le visiteur quitte le monde ordinaire pour pénétrer dans l'univers singulier de Markus Schinwald. L'artiste y crée une atmosphère surréelle. Il coupe les premières salles du monde extérieur et en bannit la lumière naturelle. Dans l'obscurité totale, il attire ainsi immédiatement l'attention sur les œuvres d'art, illuminées, ou illuminant l'espace. Le fil conducteur de l'exposition est le fait d'« animer » ou d'« être animé ». Les œuvres d'art sont animées à l'aide d'interventions techniques, elles constituent le décor dans lequel évoluent des poissons ou elles suggèrent le mouvement.

Une mise en scène d'œuvres d'art en tant que décor pour les poissons

Dans l'obscurité la plus totale, Markus Schinwald installe six aquariums, chacun étant conçu comme un espace d'exposition avec des éléments de décor et des poissons qui nagent. Dans chaque scénographie subaquatique figure une autre espèce marine, allant du homard à des centaines de tétras. Les aquariums ressemblent à des tableaux ou compositions animés ; le regard du visiteur alterne entre les poissons évoluant dans l'eau et les interventions sculpturales immobiles. Entre-temps, les gargouillis de l'eau offrent une bande-son très particulière à l'œuvre.

Corps, espace et orientation  

Dans Orient, deux films ayant été présentés en première à la Biennale de Venise en 2011, Schinwald démontre l'influence de l'esprit sur le corps. Un groupe de personnages masculins et féminins réalise d'étranges performances dans un bâtiment pittoresque abandonné. Tandis que la gestuelle chorégraphiée rappelle des gestes familiers comme se gratter la jambe et s'éponger le front, les interprètes grimpent à des cordes, se hissent au-dessus des portes et tentent de se dépêtrer d'un amas de fils. Les mouvements des protagonistes symbolisent leur état mental. Un texte en voix off nous invite à réfléchir au lien entre le corps et l'esprit.

Ces mêmes gestes familiers se retrouvent dans une salle suivante, où Markus Schinwald met en scène un groupe de marionnettes motorisées dans un décor théâtral. Les poupées présentent un spectacle en direct ; elles effectuent chacune un geste banal, rappelant un tic nerveux. L'artiste a réalisé et habillé lui-même les poupées. Leur visage stylisé les situe entre l'enfant et l'adulte, mais leur expression rebelle en fait des « enfants gangsters ».

Nouvelle série de tableaux  

Markus Schinwald  présente par ailleurs une nouvelle série de tableaux, réalisée au cours de l'année écoulée. Pour ses peintures, Schinwald part toujours de toiles achetées dans des brocantes ou en vente publique. Après leur restauration il y ajoute des éléments personnels. Dans ses œuvres récentes, Schinwald délaisse le format intimiste de ses tableaux précédents. Au M, il présente une nouvelle piste ; dorénavant le personnage semble perdu sur de grandes toiles. Dans la même salle sont exposées quelques sculptures en bois faites de pieds de table. Elles rappellent des parties du corps et se tortillent autour de poteaux de huit mètres de haut, tels des danseurs agiles ou des insectes grossis.

L'espace en mouvement  

Contrairement aux salles précédentes, cette salle est baignée de lumière. L'artiste y exploite le cadre blanc du musée, tout en le prolongeant. En effet, trois parois mobiles blanches s'imbriquent subtilement. À chaque panneau sont accrochés des tableaux ; les parois pivotent lentement autour d'un axe et peuvent être manipulées par le visiteur. Schinwald joue ainsi sur la perspective du regard. Ces nouveaux tableaux sont d'anciennes toiles surpeintes.

Playground

Au cours du festival Playground, le M propose en collaboration avec le Centre d'Arts STUK une représentation en live unique du spectacle A Stage Matrix 1 de Markus Schinwald et du danseur russe Oleg Soulimenko. Vous trouverez d'autres informations sur www.playgroundfestival.be

Commissaire d’exposition: Eva Wittocx

Biografie-Markus-Schinwald-FR.docx

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Veerle Ausloos

Pers en communicatie, M - Museum Leuven

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