Le paysage libre

L’École de Tervueren: protagoniste de l’art belge de la peinture de paysage

À partir de 1870, Tervueren est un haut lieu artistique. La forêt de Soignes, la splendide nature environnante et les panoramas pittoresques sont le décor idéal d’une nouvelle levée d’artistes peintres: l’École de Tervueren. Ils choisissent résolument d’aller peindre en plein air, révolutionnant par là même l’art belge de la peinture de paysage. Pour mettre en lumière cette tradition, l'exposition 'Plein Air. L'École de Tervueren' présente du 25 juin au 13 septembre 2015 des tableaux d’Hippolyte Boulenger, Lucien Frank, Joseph Coosemans, Isidore Verheyden, Guillaume Vogels et consorts.

Barbizon près de Bruxelles

L’École de Tervueren est à la peinture belge ce que l’École de Barbizon est à la peinture française. Inspiré par les peintres naturalistes de Barbizon, Camille Van Camp (1834-1891) rencontre à Tervueren Hippolyte Boulenger (1837-1874), qui deviendra son ami et une figure de proue du mouvement. Avec d’autres peintres, ils forment une colonie d’artistes en rupture avec la tradition. Ils se libèrent du joug de la peinture académique, en choisissant résolument de se tourner vers la nature, dans la nature. Peter Carpreau, commissaire: « Coosemans est le premier qui se met à peindre. Et avec Hippolyte Boulenger, la situation explose. Il était à l’époque le meilleur peintre de paysage, et c’est lui qui a donné son nom à l’École.

Le pleinairisme: une révolution

Peindre en plein air – au milieu du 19e siècle, c’était une révolution. L’idée née en 1825 dans le petit village de Barbizon s’est propagée dans toute l’Europe, pour arriver à Tervueren. Le pleinairisme est davantage une méthode qu’un courant. En effet, les peintres ont chacun des influences qui leur sont propres et peignent différents sujets. Une chose les relie toutefois: la volonté de peindre en plein air. En pleine nature, les artistes sont confrontés à de nouveaux défis: toiles mouillées, sujets en mouvement et changements de luminosité. Marjan Debaene, co-commissaire: « La plupart des peintres habitaient à Tervueren et emportaient leur palette et leur chevalet dans la nature, et ce grâce à l’invention récente du tube de peinture. Jusque là, les peintres réalisaient une première esquisse en plein air, puis se rendaient dans leur atelier pour en faire un tableau. »

 

Le chaînon manquant

Cette exposition présente les œuvres de sept peintres de l’École de Tervueren. Hippolyte Boulenger, Lucien Frank, Isidore Verheyden, Joseph Coosemans, Edouard Huberti, Guillaume Vogels et Alphonse Asselbergs. Ensemble, ces artistes ont mis l’art belge de la peinture de paysage sur de nouvelles voies, évoluant du romantisme à l’impressionnisme. Ils transforment en profondeur la peinture de paysage et optent résolument pour une approche réaliste. Le pleinairisme en a été l’ultime conséquence. Hippolyte Boulenger, figure de proue de l’école, ne se limite pas à peindre une nature bucolique. C’est l’angoisse, la panique, la passion et la joie qui émanent de ses tableaux qui font de lui un véritable pionnier. À la disparition d’Hippolyte Boulenger, Guillaume Vogels et d’autres prendront le relais de sa manière de peindre. Il en résultera l’impressionnisme belge, plus gris et plus dramatique que l’impressionnisme français.

 

Commissaires d’exposition : Peter Carpreau, Marjan Debaene et Herman De Vilder

 

PROMENADE DE L’ECOLE DE TERVUEREN

Promenez-vous à Tervueren dans les paysages qui ont inspiré les peintres de l’École de Tervueren. Pour plus d’informations, adressez-vous à l’Office du Tourisme de Tervueren.

Communiqué de presse (pdf)

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Veerle Ausloos

Presse et communications, M - Museum Leuven

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